Ce texte a été écrit à Douala, au Cameroun,lors d’une résidence d’écriture organisée par la compagnie Koz’Art. C’est un monologue pour une comédienne qui interroge la question de l’identité. Il prend pour fil rouge le personnage d’une femme qui décide de combattre ce qu’elle appelle son « dragon », un traumatisme lié à des abus sexuels dont elle a été la victime lorsqu’elle était enfant. De retour sur la terre africaine où elle a grandi, elle prend enfin la parole pour permettre aux mots de soigner la blessure. Elle s’adresse à l’enfant qu’elle porte en son sein, et lui explique qu’elle va terrasser le dragon qui la hante pour qu’il vienne au monde dans un univers apaisé.
Au-delà de notre apparence, de notre couleur de peau, qu’est-ce qui constitue notre identité ? Les obstacles et les traumatismes que nous vivons sont-ils inscrits durablement en nous ou nous est-il possible de les surmonter, voire de les effacer ?
Au-delà de la nécéssaire prévention, comment faire lorsque « c’est » arrivé ? Comment en parler ? Comment vaincre le tabou du silence, surtout dans la famille ? Comment se définir une identité qui ne soit pas seulement déterminée par le traumatisme ? Comment se construire sans être résumé à la condition de « victime » ? Ce texte aborde ces différentes questions d’une écriture poétique et distanciée.
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